Les « sauveteurs » recherchèrent d’autres survivants parmi les sirènes, mais il n’y en avait malheureusement pas. Ils durent aussi empêcher le vieux pêcheur de se jeter à l’eau à la poursuite de la sirène. Dans son état, il se serait noyé à coup sûr.
Ils agissaient entourés par une foule passive, qui se contenter d’observer et de commenter, en prenant des photos et des vidéos avec leurs téléphones portables.
Finalement, la police arriva, et fit évacuer la plage. A l’initiative de Juliette, l’équipe des sauveteurs alla boire un verre dans un bar sur le port.
Ils étaient neuf ou dix, et Isabelle, bien qu’elle n’eût pas vraiment participé aux opérations, les accompagnait. C’étaient globalement des habitants de la région, plutôt jeunes. Certains étaient membres d’associations comme la Surfrider Fondation ou Greenpeace, et l’un d’eux avait même déjà participé à un sauvetage de dauphins échoués.
Au milieu, celui qui avait agit le premier, qui s’appelait Jacques, faisait « atypique ». Il n’était affilié à rien de ce genre, et avait agit seulement par réflexe, par « respect pour la vie ». Et aussi un peu parce qu’il avait croisé le regard de la belle sirène… Isabelle était sûre que c’était l’homme qu’elle avait rencontré, un soir, sur le port.
La conversation dévia sur « ce qui se passerait ensuite ». Ils pensaient globalement tous que les corps seraient ramassés pour être étudies. Certains trouvaient cela révoltant, d’autres, normal. Il faut bien faire avancer la science. Encore heureux, les scientifiques n’auraient pas de cobaye vivant à martyriser…
Puis, la discussion repartit sur des thèmes plus généraux, et finalement, le groupe se dissolut.
ça s’en va dans quoi ? la science fiction?
Non, j’aime pas la science-fiction…
Mais en fait, je sais pas du tout comment qualifier ça. Disons que, ça va juste devenir plus ou moins n’importe quoi.