#30

En arrivant plus près, il s’aperçut que ce qu’il avait d’abord pris pour des dauphins étaient en réalité un groupe de sirènes échouées sur le sable.

Il rejoint l’attroupement de gens incrédules qui regardaient ce que la tempête avait apporté. Il y en avait sept, étendus sur le sable. Six femmes, un hommes. Ou peut-être fallait-il parler de mâle et femelle ?

Les sirènes ressemblaient beaucoup à celles des livres ou des films. Le soleil scintillait sur les écailles de leurs longues queues de poisson, d’un beau vert émeraude. L’esprit très scientifique de Jacques ne put d’empêcher de remarquer que leur nageoire caudale battait horizontalement, comme celle des poissons, et non verticalement comme les mammifères marins.

A part les mains palmées, l »autre moitié du corps était très proches de celle d’un humain. La peau était très blanche, presque translucide, et semblait assez étanche comme celle des dauphins.

Le groupe des spectateurs avait formé un cercle autour des sept sirènes, qui restaient là, à se dessécher lentement, dans la chaleur et le soleil. Ces créatures fascinaient Jacques, qui n’avait jamais cru à leur existence. Elles n’étaient pas forcément belles, mais elles avaient l’attrait de l’inconnu, de l’étranger.

Soudain, Jacques perçut un léger mouvement chez l’une d’entre elles. Il brisa le cercle, et s’approcha. Oui, elle était vivante. Avant même d’avoir vraiment réfléchi à ses actes, il avait saisi le bout de la queue de la sirène et tentait de la tirer vers la mer, devant l’étonnement grandissant des spectateurs.

Posté dans 2011 - Sans titre | Commenter

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