Jacques continua à suivre la routine vacancière qu’il s’était faite. Simplement, la douche était devenue froide. Mais au fond, cela faisait du bien, dans cette chaleur.
Maintenant, quand il pêchait, il ne prêtait plus trop attention au ballet des pêcheurs, ni au lever de soleil. Non, le regard perdu dans le vague, dirigé vers le bouchon au bout de la ligne, il pensait aux étranges évènements qui se produisaient, ici et là.
Il avait entendu parler de maisons englouties par le lierre. A vrai dire, il n’y croyait qu’à moitié. Il avait bien vu que la végétation poussait plus vite que la normale, mais de là à submerger un immeuble en quelques jours… Jacques savait bien comment le bouche-à-oreille pouvait transformer la girelle en thon, d’un bout à l’autre du port.
Il n’empêche, rien que la vigueur de la verdure et l’invasion de méduses géantes – qu’il avait lui même constatées – suffisaient à le préoccuper. Sans compter cette météo étrange, qui passait en peu de temps de la pétole à la pire tempête, comme celle de la veille. Ce n’était pas normal. On accusait la chaleur, mais ce ne pouvait être la seule cause. Scientifiquement, il y avait un problème.
En rentrant de la pêche, il vit du monde sur la plage. Il s’approcha, et distingua plusieurs animaux échoués. Il descendit sur la plage.