Une surprise attendait Isabelle, en allant au travail : l’immeuble était inaccessible, entièrement couvert de lierre.
Cela faisait plusieurs jours que la végétation s’était mise à pousser de manière très accélérée. La chaleur, sûrement. Au début, on avait l’étrange et obsédante impression que quelque chose clochait, sans savoir quoi. Et un jour comme celui-là, quand le changement devenait trop visible, tout s’expliquait.
L’accès à l’immeuble était totalement impossible. S’il y avait quelqu’un dedans, il était emmuré – ou plutôt, enlierré – par une épaisse couche de végétation. Heureusement, ce n’étaient apparemment que des résidences secondaires inoccupées. Les pompiers n’arrivaient pas à pénétrer dans le bâtiment…
Isabelle savait qu’il arrivait à Jean Claude de rester dormir, dans l’appartement-bureau. Mais elle ne se manifesta pas. Elle essaya vaguement de le joindre au téléphone – sans succès.
Au fond d’elle, elle avait l’intime conviction que le problème « Jean-Claude » était réglé sous une marée verte. Elle trouvait amusante, la manière dont cela prenait fun.
Elle s’éloigna, l’esprit léger. Elle était juste un peu contrariée d’avoir tant travaillé pour rien. Encore que, elle avait conservé une partie des fichiers. Mais elle avait été payée, c’était l’essentiel.