#17

Juliette aimait beaucoup la voile. Elle finit par convaincre Isabelle de ne pas rester enfermée à attendre une réponse pour sont travail, et réussit à l’emmener à la base nautique. Il soufflait un bon vent, pas trop fort pour débuter – Isabelle n’avait jamais fait de voile.

Elles louèrent un catamaran, s’équipèrent, gréèrent, et partirent. Isabelle se conformait comme elle pouvait aux instructions de sa coéquipière – qui manquaient parfois de clarté pour une novice.

– Borde le foc, il fasèye ! Non, prend l’écoute, là, tu tiens le bout de resalage !

Après quelques bords, Isabelle avait compris, et commençait même à prendre du plaisir à fendre les vagues, quand soudain, le vent tomba. Pétole.

A quelques dizaines de mètres, émergea un banc de poissons volants. Il étaient des milliers. Leur dos argenté projetait des reflets mouvants et colorés. Ils formaient une grande vague, dont les bords se confondaient avec les vaguelettes de la mer. On aurait dit une bosse, une quantité d’eau solide, vivante, comme si la mer avait décidé de s’affranchir des contraintes de la pesanteur. C’était beau.

Ils disparurent aussi brusquement qu’ils étaient apparus. Aussitôt, le vent souffla, fort. Les deux femmes rentrèrent immédiatement, comme elles pouvaient, encore ébahies – et émerveillées – par ce qu’elles avaient vu.

Posté dans 2011 - Sans titre | Commenter

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