#14

Le lendemain, il fit chaud. Isabelle décida d’aller à la plage. Sa peau manquait cruellement de mélanine.

L’eau était encore fraîche pour se baigner. Comme elle n’aimait ni rester sans rien faire, ni lire sur la plage – ne parlons pas des mots croisés -, elle décida d’écouter la radio. Elle s’allongea sur la serviette et mit ses écouteurs.

Dans la torpeur qui s’emparait d’elle, elle percevait des échos de la marche du monde. De révolutions en Afrique. De guerre au Proche-Orient. D’échéances électorales en Argentine. De catastrophes naturelles en Europe de l’Est. De fuites radioactives au Canada. D’hommes politiques véreux en Australie. De krach boursier en Chine… Les informations n’avaient jamais été d’une gaieté folle, mais il semblait qu’elle étaient plus déprimantes que jamais. Comme si le monde se détraquait, finalement.

Isabelle entendit encore des annones de canicule précoce, puis, excédée par un discours trop anxiogène, changea de station.

Posté dans 2011 - Sans titre | Commenter

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