Isabelle errait autour du village, et observait la vie après le déluge. Les gens s’affairaient à réparer les dégâts causés par les pluies.
Un passage provisoire avait été aménagé dans la coulée de boue. Il permettrait au moins l’accès des des secours et de la nourriture, en attendant le rétablissement complet de la circulation. Les travaux devaient encore durer quelques jours.
On sentait dans l’air une atmosphère post-apocalyptique, et une nervosité générale. Pourtant, la situation n’était pas si catastrophique. Personne n’avait été blessé, et il y avait au fond assez peu de dégâts matériel. Peut-être était-il un peu exagéré de « remercier de nous avoir ouvert les yeux » et « d’avoir épargné le village », comme certains fanatiques le faisaient, mais la situation aurait pu être bien pire.
En revanche, le port était totalement dévasté. Les bateaux étaient tombés les uns sur les autres, et étaient totalement détruits. En marchant au fond du port, à marée basse, Isabelle avait l’impression d’être dans un autre monde, totalement irréel.
Quant aux plages, bien que la baignade fût encore interdite, elles étaient déjà bien remplies.
Et les discussions étaient surtout des plaintes contre la météo, l’administration ou la mairie. Il fallait bien un responsable…