#4

Jacques se réveilla de bonne heure, encore habitué au rythme urbain. Il partit vers le port, pour faire ses courses. Il traversa les rues vides, devant les bars qui ouvraient leur terrasse. La saison commençait doucement. Il passa à la boulangerie prendre du pain et des croissants, puis se rendit sur la place centrale, où le marché finissait de s’installer. Il contempla un bref instant le mélange éclatant des couleurs dans la lumière froide du matin; les ombres encore longues des marchands qui déballaient leurs cageots. En faisant ses achats, il reconnaissait les visages des vendeurs : le poissonnier avait rasé sa barbe ; la fleuriste s’était offert une opération de chirurgie esthétique ; mais le vendeur de melon n’avait perdu ni sa verve ni son expertise au toucher.

En rentrant par le port, Jacques ne remarqua pas la jeune femme qui marchait d’un pas décidé en sens inverse.

Posté dans 2011 - Sans titre | 2 commentaires

2 réflexions au sujet de « #4 »

  1. ça sonne bizarre de rediger au passé, mais d’écrire «il traverse les rue vides» au présent non? ou je me trompe parce que j’ai pas compris le sens ? joli sinon

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *