#39

Quatre heures trente. Le réveil sonna, mais Isabelle lui demanda cinq minutes de répit. Puis cinq autres… Finalement, elle finit par céder à l’impatience du boîtier, et se leva à cinq heures moins dix. Elle s’habilla sans bruit et descendit.

Elle fut surprise de trouver Denise debout, et s’inquiéta de l’avoir réveillée.

– Oh, tu sais, à mon âge, les nuits sont courtes ! On n’a plus grand chose à rêver…

Isabelle prit un rapide petit déjeuner, et partit vers la place du village. Elle découvrit combien il était agréable de marcher dans les rues fraîches et désertes, avant le lever du soleil.

La place était encore vide. Dans le port, les bateaux de pêcheurs commençaient à rentrer tandis que l’aube approchait. Les bateaux semblaient très hauts sur l’eau, comme posés en équilibre sur leur coque, dans la lumière pâle du petit matin.

Les premières camionnettes des vendeurs du marché arrivèrent. Isabelle y trouva son employeur, et se présenta.

C’était un couple d’agriculteurs, dans la cinquantaine. Ils s’appelaient Charles et Claudine. Au premier abord, Isabelle ne les trouva pas très chaleureux. Mais en discutant un peu, cette première impression se dissipa. Et ils commencèrent à monter les étals.

Posté dans 2011 - Sans titre | Commenter

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