Et puis tout se précipita. On avait réussi, grâce aux agents infiltrés, à identifier l’endroit où se réaliserait le rêve d’un dictateur d’un pays lointain. Dans son délire mégalomane, une grande foule était nécessaire : toute l’oligarchie et leurs sbires étaient convoqués.
L’attaque eut lieu au premier mot du rêveur : une bombe sonore explosa, qui étourdit tous ceux qui n’avaient pas de bouchons d’oreilles. Les rebelles se jetèrent alors sur les membres de l’oligarchie, et les plus importants furent emportés par des griffons jusqu’au palais des mille et une nuits.
C’était là que se trouvaient le centre de commande. Le groupe de rebelles força les dirigeants à leur autoriser l’accès, et c’est ainsi qu’ils récupérèrent le pouvoir.
C’est l’histoire que Pierre reconstitua le lendemain, dans la Zone. Tout le monde était dans la rue, débordant de joie et de soulagement. On acclamait Lena et Pierre pour leur aide, et surtout pour avoir annoncé la bonne nouvelle. La guerre était finie, on allait pouvoir reconstruire un monde plus égalitaire, plus onirique.
Lena était en communication directe avec le groupe qui avait pénétré le palais. Ils lui parlaient de tout ce qu’ils découvraient, le luxe, l’opulence du lieu. Ils lui décrivaient les mécanismes de commande, et leur fonctionnement approximatif. Tout ce que Pierre comprit, c’est que tout cela était fort complexe. Bien plus qu’ils ne s’y attendaient. De toute manière, ils avaient tout leur temps pour comprendre tout cela, et faire les changements pour lesquels ils s’étaient battus. Ils avaient mis les ex-oligarques au cachot, en attendant mieux.
Et la fête continua dans la Zone, en l’honneur des jours meilleurs qui s’annonçaient.