#43

Une sorte de feu d’artifice, autour d’un grand arbre. Avec une musique qui faisait saturer le micro de son téléphone. Pierre ne comprenait pas bien le sens de ce rêve, mais il se dit que cela avait dû être plus beau « en vrai » pour qu’il l’ait enregistré. Enfin… aujourd’hui, la Zone ouvrait à 10 heures, il devait partir vite pour y être à temps. Il prit de quoi grignoter en route, et sortit.

Heureusement, c’était dimanche et le métro était désert à cette heure. Quelques personnes en costume allaient travailler malgré tout. Pierre put trouver une place assise et manger un morceau.

Le trajet ne lui prit qu’une heure. Il arriva en plein cœur du quartier d’affaires, entre de grandes tours de verre et d’acier, rivalisant d’audace architecturale. Il avait un peu d’avance, et flâna un peu, la tête en l’air, au milieu de ces grands édifices.

Une grande esplanade se trouvait au centre du quartier. Elle ressemblait à une arène où les employés de chaque entreprise s’affrontait à l’heure des repas, chaque jour. Au milieu de cette esplanade, une grande sculpture moderne avait été érigée, assemblage hétéroclite de cubes de toutes tailles et de toutes couleurs.

Pierre remarqua que le cube à la base était du même vert que les portes d’accès à la Zone. En s’approchant, il distingua les contours d’une porte, invisible au premier coup d’œil. Il s’assura que personne ne le voyait, et passa sa carte dans la fente du cube. La porte s’ouvrit, et il entra.

Cette fois-ci, le passage était souterrain sur une bonne partie du trajet. Une lumière diffuse éclairait la voie. Il arriva enfin dans la Zone, un peu après 10 heures.

Il n’y avait personne dans la rue. Pierre s’avança un peu, pensant qu’il s’était trompé de jour ou d’horaire, quand il remarqua une musique très faible qui s’élevait du parc. Il y entra, et fut surpris d’y croiser les habitants de ce monde, tous vêtus de mauve.

Son cœur se serrait à mesure qu’il avançait dans le parc et qu’il voyait les mines déconfites des gens. La musique était de plus en plus proche : c’était un air enfantin, qui avait une tonalité très triste et mélancolique.

Finalement, il vit ce qu’il redoutait. Au pied du grand arbre, le corps d’une jeune femme était étendu, sans vie, entouré de feuilles multicolores. C’était l’enterrement de Lena.

Posté dans 2012 - Révolutions | Commenter

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