#42

Pierre s’éveilla au pied d’un grand arbre. Il regarda autour de lui : il était dans une sorte de sanctuaire, qui formait un dôme autour de l’arbre central. Au-dessus de lui, la pleine lune brillait par un grande ouverture circulaire.

Il se releva, et marcha un peu dans l’herbe humide. Il vit Magda qui dormait paisiblement, et qu’il n’osa pas réveiller. Tout respirait le calme et la sérénité.

Il alla vers une des entrées du temple. Passé un petit vestibule, il put voir l’extérieur. Le sanctuaire se trouvait au milieu d’une clairière, au cœur d’une forêt. Mais il y avait quelque chose d’anormal.

Tout était silencieux. Trop silencieux. La forêt était morte : pas de feuilles sur les arbres, d’herbe sur le sol, d’animaux sur les branches. Pas même de vent pour faire craquer le bois.

Effrayé, Pierre rentra. Il s’assit sur un rocher plein de mousse, pour rassembler ses esprits. Soudain, une note se fit entendre. Très pure, très ronde. Très douce. Une autre s’éleva, venant d’un autre endroit. Bientôt, ce fut une nuée de notes qui résonnaient ensemble. Elle formaient un accord d’une indicible beauté, qui touchait le cœur de Pierre.

Le son montait progressivement, tandis que les notes virevoltaient autour de lui. Peu de temps après le début de cette valse invisible, des lueurs multicolores apparurent dans le ciel. Il sortit son téléphone pour prendre une vidéo.

Les lumières arrivaient de l’extérieur du temple, pour se poser sur les branches de l’arbre, dépourvues de feuilles. C’était un spectacle magnifique. Tout le temple était illuminé.

Soudain, tout se figea, et les choses prirent fin brusquement. Le son et la lumière s’évanouirent en même temps, ne laissant de trace que dans l’esprit et sur la rétine de Pierre.

Posté dans 2012 - Révolutions | Commenter

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