#17

Les gens étaient vêtus de manière étrange. Les habits étaient très colorés, et surtout très légers. Visuellement, il rappelaient à Pierre des personnages de dessins animés.

Les personne qu’il vit lui parurent toutes plus petites que la moyenne, et assez fluettes. Il n’était pas spécialement grand, mais il faisait facilement une tête de plus que les gens qu’il croisa. Il craignit un moment d’attirer l’attention, avant de remarquer que tous étaient obnubilés par les écrans.

Car il y en avait partout : dans les bars, sur les murs… Ils diffusaient tous des programmes étranges. Des courses automobiles, des histoires d’amour ou de guerre, des informations… Pourtant, tout paraissait déformé, irréel.

Pierre alla s’asseoir dans un bar, et commanda un jus de fruit. Il regarda les gens marcher, et se demanda dans quel monde il avait bien pu arriver. Il y avait des groupes, des familles, des couples… qui passaient, comme dans le monde « normal ». Mais les gens parlaient peu, et leur attention était entièrement tournée vers les écrans. De temps en temps, ils semblaient commenter ce qu’ils voyaient.

Il se posa ensuite des questions sur la manière par laquelle il était arrivé ici. Les papiers mystérieusement apparus dans la poche de sa veste. Le mécanisme pour ouvrir le passage. Il avait l’impression d’être un héros de roman – d’un roman dont il ne serait pas l’auteur. Mais dans une telle histoire, le héros a un but, il sait ce qu’il doit. Ce qui n’était pas son cas. Il avait, au fond, l’étrange sentiment d’avoir été un peu manipulé par une force invisible.

Curieux, il décida d’explorer un peu la zone – c’était ainsi qu’il appelait ce quartier. Il y avait surtout des bars et des restaurants. Quelques commerces : pharmacies, coiffeurs… Mais tout était surtout concentré dans et autour du grand centre commercial. Pierre y fit un tour rapide – il n’aimait pas beaucoup ce genre d’endroit. Il y avait toujours autant d’écrans autour de lui.

Un peu avant 18 heures, les écrans s’éteignirent progressivement. Les gens rentrèrent tous dans leur immeuble, les boutiques et les cafés fermèrent. Bientôt, il ne resta que Pierre dans la rue.

Avant de partir, il voulut entrer dans le parc, qu’il avait vu ouvert. Malheureusement, quelqu’un l’avait déjà fermé. Déçu, il repartit par le même chemin qu’à l’aller.

Posté dans 2012 - Révolutions | Commenter

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