#9

Pierre ouvrit les yeux. Il était dans sa chambre, le corps étrangement ankylosé. Comme souvent, il ne gardait de ses rêves de la nuit que de vagues souvenirs, qui ne laissaient aucune trace dans sa mémoire.

Il ouvrit la fenêtre. Il était encore tôt, et l’air gardait la fraîcheur de la nuit. Il prit cette fois un copieux petit-déjeuner, et se remit au travail, sur son mémoire.

Vers midi, il reçut un message. C’était son ami Kamel qui l’attendait pour l’aider à déménager.

Le déménagement lui était totalement sorti de l’esprit. Il s’habilla en vitesse, et partit en courant. Il atteignit l’arrêt de bus juste à temps. L’endroit où il allait n’était qu’à un quart d’heure, plus au sud.

Quand il arriva, d’autres amis étaient en train de transporter des cartons dans une fourgonnette louée pour l’occasion. Il s’excusa du retard, et se joignit à eux. Certains meubles devaient être portés à plusieurs, donnant parfois des situation très cocasses. Il fallut en démonter certains, qui restaient coincés dans l’escalier. Kamel habitait au cinquième étage, ce qui ne simplifiait pas la tâche.

Vers quinze heures, ils se permirent une pause, où ils purent enfin manger. Ils durent retourner fouiller les cartons pour trouver des assiettes, pour le gâteau qu’un d’eux avait amené.

Ils s’activèrent ensuite toute la fin d’après-midi, et à la nuit tombée, l’appartement était vide. Ne restait qu’une cafetière et un matelas, pour la nuit. Cette fois, ils commandèrent des pizzas, qui leur furent livrées par drone volant. Ils les mangèrent gaiement, fatigués par leur journée de dur labeur.

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